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Le livret A : toujours un bon choix pour épargner ?

Publié le 06 octobre 2025
C’est un symbole autant qu’un réflexe : quatre Français sur cinq possèdent un livret A. Produit d’épargne universel, défiscalisé et garanti par l’État, il traverse les générations sans jamais perdre sa popularité. Mais en 2025, son attractivité s’émousse. La rémunération a été revue à la baisse, et de nombreux épargnants s’interrogent : faut-il encore y placer son argent, ou le réserver uniquement aux dépenses imprévues ? Cet article décrypte les forces et les limites du livret A, et montre comment il s’inscrit dans une stratégie d’épargne plus globale.

Le livret A, une tirelire sécurisée et rassurante

Depuis sa création au XIXe siècle, le livret A s’impose comme un socle d’épargne accessible. Son fonctionnement est d’une simplicité désarmante : dépôts et retraits libres, intérêts exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux, garantie totale des fonds.

Dans la pratique, il sert souvent de cagnotte d’urgence. Les ménages y conservent l’équivalent de quelques mois de revenus, destinés à couvrir une réparation, un accident domestique ou une dépense imprévue. Plus qu’un placement, il est devenu une sorte de compte courant amélioré, à la fois disponible et sécurisé.

La baisse du taux : une rémunération fragilisée

Le revers de la médaille, c’est sa rémunération. En 2025, le taux du livret A est tombé à 1,7 %, soit presque moitié moins qu’au début de l’année. Cette évolution est liée au mécanisme de calcul, qui suit la baisse de l’inflation et l’évolution des taux directeurs.

Conséquence directe : l’épargne placée sur un livret A rapporte moins, parfois insuffisamment pour compenser l’érosion du pouvoir d’achat. Autrement dit, le livret A protège l’argent sans le faire fructifier.

  • Un produit limité par nature
  • Au-delà du rendement, le livret A souffre de limites structurelles :
  • un plafond réglementaire fixé à 22 950 € pour un particulier,
  • une absence d’avantage fiscal patrimonial : le capital est transmis comme tout autre actif successoral,
  • et une finalité restreinte : il n’accompagne pas les grands projets de vie, contrairement à d’autres solutions d’épargne.

En clair, il sécurise mais ne construit pas.

Assurance vie et livret A : deux rôles complémentaires

Assurance vie et livret A : deux rôles complémentaires

L’assurance vie répond à d’autres besoins. Contrairement au livret A, elle s’inscrit dans une logique de moyen et long terme. Elle permet de diversifier les supports d’investissement, d’accéder à des avantages fiscaux après huit ans et d’organiser une transmission patrimoniale grâce à la clause bénéficiaire. 

Faut-il pour autant opposer les deux produits ? Non. Le plus pertinent reste de les combiner :

  • garder un livret A bien approvisionné pour les urgences,
  • et orienter le reste de son épargne vers des solutions plus adaptées aux projets de vie et à la préparation de l’avenir.

Le livret A conserve son rôle de matelas de sécurité, mais il n’est plus un placement de rendement. En 2025, son intérêt réside dans la protection de l’épargne de court terme. Pour bâtir un patrimoine, préparer un projet ou organiser une transmission, l’assurance vie se révèle mieux adaptée. Tout l’enjeu est donc de trouver le bon équilibre entre sécurité immédiate et stratégie patrimoniale.

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