Pour rappel, l’échelle de notation des emprunteurs de cette agence américaine s’étend sur 23 niveaux : de la « Première qualité », soit « AAA », à la pire, « En défaut », soit « D ». La note de la France fait désormais partie de la catégorie « moyenne supérieure », à laquelle appartiennent également l’Espagne, le Portugal et les pays baltes : A+ équivaut ainsi à près de 16/20. À noter que l’Italie vient de voir sa propre note relevée à BBB+, soit 13/20.
Fitch estime que la France ne sera pas en mesure de réduire suffisamment son déficit budgétaire d’ici 2029. En pourcentage du PIB, le ratio français est aujourd’hui très proche de 6 %. L’agence insiste sur l’instabilité politique actuelle, qui ne permettra pas d’enclencher une politique de réduction des dépenses pour ramener le ratio à 3 %. Or, c’est une nécessité pour tout emprunteur désirant rester dans la catégorie « AA ». L’agence reconnaît en même temps que la France reste fortement soutenue par son économie très diversifiée, un revenu par habitant bien au-dessus de la médiane des autres pays notés « A », son appartenance à la zone euro, son secteur bancaire très sain et un excellent accès aux marchés de capitaux pour se financer.
Cette décision n’est pas vraiment une surprise : les marchés financiers l’avaient clairement anticipée puisque l’État français empruntait depuis plusieurs mois, sur une maturité de 10 ans, à des niveaux équivalents voire supérieurs à plusieurs pays européens déjà notés « A ».
Tandis que l’agence de notation canadienne DBRS a également abaissé sa notation le 19 septembre, deux autres agences de notation américaines vont revoir prochainement la leur : le 24 octobre pour Moody’s, et le 28 novembre pour Standard & Poor’s. La probabilité qu’elles décident d’abaisser aussi la note de la France est élevée.
Les analystes financiers ne considèrent pas cette dégradation comme un signe avant-coureur d’un risque de défaut pour la France. Il s’agit cependant d’un avertissement, pour lui faire comprendre qu’il est temps de remettre de l’ordre dans ses finances, sous peine de voir sa notation continuer de baisser. La France reste bien un pays parfaitement solvable, dont les émissions d’emprunt sont régulièrement sursouscrites, toujours largement en mesure d’emprunter auprès d’investisseurs institutionnels français et internationaux, car son crédit reste très apprécié.
Le support en euros présent dans l’ensemble de la gamme de produits de la CARAC est très solide et sa performance n’est absolument pas menacée par cet événement. Son capital est garanti et les actifs qui le composent sont très diversifiés, tant en termes d’émetteurs, très solides, que de classes d’actifs.
Cette diversification se nourrit de la décorrélation entre ces actifs : quand certains d’entre eux peuvent connaître des baisses à court terme, d’autres progressent fortement. Plus de 35 % de ses encours sont investis en obligations d’État de la zone euro, la France en représentant la moitié. La CARAC n’a pas de crainte quant au risque de crédit de ces émetteurs souverains, y compris celui de la France. C’est pour cela qu’elle garde sa confiance dans sa capacité à honorer ses obligations en continuant de souscrire à ses emprunts. D’ailleurs, leur rendement absolu élevé reste très attractif à l’investissement.
Votre mutuelle historique est une compagnie d’assurance très robuste. Son niveau de fonds propres prudentiels est trois fois supérieur à l’exigence minimale fixée par son autorité de tutelle, l’ACPR, autorité administrative indépendante adossée à la Banque de France et chargée de la surveillance des secteurs bancaire et assurantiel en France. Votre mutuelle dispose en outre de réserves globales représentant plus de 14 % de ses engagements futurs, soit un ratio parmi les plus élevés en France. Elles lui permettent ainsi de faire face à ce genre d’événement, tout en assurant un niveau de rémunération de ses contrats parmi les plus attractifs du marché.