En tant que travailleur non salarié, vous bénéficiez d’un régime de retraite souvent moins avantageux que les salariés. Le PER (Plan d’Épargne Retraite) est donc une solution intéressante pour vous constituer un capital tout en profitant d’une fiscalité avantageuse. Comment fonctionne-t-il ? Est-il vraiment adapté aux TNS ? On vous guide pas à pas.
Les travailleurs indépendants bénéficient d’une retraite moins avantageuse que celle des salariés. En effet, à droits identiques, les cotisations de retraite de base sont moins importantes pour ces derniers. Votre niveau de vie peut donc fortement baisser au moment de la retraite.
La pension moyenne des TNS était de 1 150 € par mois en 2024, avec des disparités entre les hommes et les femmes (1500 € pour les premiers, 810 € pour les secondes)(1).
Il est donc important de se constituer une épargne personnelle tout au long de sa carrière pour compenser ces désavantages. À ce titre, le PER permet à l’épargnant de capitaliser tout en déduisant le montant des cotisations versées de son revenu imposable annuel. L’avantage : il n’y a ni fréquence, ni montant minimum des versements, parfait pour les indépendants dont les revenus fluctuent.
Les TNS ont accès à deux types de PER : le PER individuel (sans condition de statut), et le PER collectif si le travailleur emploie au moins un salarié.
Les versements sont libres ou programmés, sans montant minimum imposé. Ils sont déductibles du bénéfice imposable dans la limite d’un plafond annuel (10 % du PASS de l’année N-1, auquel s’ajoute 15 % du bénéfice imposable compris entre 1 et 8 PASS de l’année des versements).
À noter : les ressources prises en compte sont celles de l’année en cours.
À la retraite, les sommes récupérées sont imposées selon leur mode de sortie : en capital, en rente viagère ou en sortie mixte.
Lors d’une sortie en capital, l’épargne est récupérée en une ou plusieurs fois.
En rente viagère, le capital se décompose en versements réguliers à vie (tous les mois, trimestres, semestres…), avec une fiscalité spécifique.
Enfin, la sortie mixte désigne une combinaison de sortie en capital et en rente viagère selon les besoins de l’épargnant.
Le PER est en principe bloqué jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels. Par exemple, l’achat de la résidence principale (seulement pour le PER individuel). Les accidents de la vie font également partie des cas de déblocage anticipé : invalidité, décès du conjoint, surendettement, fin de droits au chômage, etc.
Le bon PER dépend de votre situation professionnelle, de vos revenus, de votre relation au risque et de vos objectifs à long terme. Pour bien le choisir, il est important de considérer les éléments suivants :
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(1) Source : Rapport annuel : Évolutions et perspectives des retraites en France - Conseil d'orientation des retraites - 2024
Comme tout produit d’investissement, le Plan Épargne Retraite comporte des risques, en particulier lorsqu’il est investi sur des supports en unités de compte. Ces supports, exposés aux variations des marchés financiers, peuvent entraîner des pertes, y compris sur le capital initial. À l’inverse, les fonds en euros offrent une sécurité sur le capital investi, mais en contrepartie de rendements généralement plus faibles. Enfin, il est important de rappeler que l’épargne placée sur un PER est en principe indisponible jusqu’à la retraite, sauf dans certains cas spécifiques de déblocage anticipé prévus par la réglementation.
Oui, il est tout à fait possible d’avoir plusieurs contrats de Plan d’Épargne Retraite (PER). La loi n’impose aucune limite quant au nombre de PER que vous pouvez ouvrir, tant que vous respectez les plafonds fiscaux liés aux versements déductibles.