Le régime de retraite général (qui concerne donc les salariés du privé) se compose d'un régime de base géré par la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), et d'une caisse complémentaire gérée par l'Agirc-Arrco. AGIRC est l'acronyme de association pour le régime de retraite complémentaire des salariés, et ARRCO association générale des institutions de retraite des cadres.
Chaque mois, les cotisations retraite sont prélevées sur les salaires. Elles sont composées d'une part salariale (réglée par le salarié) et d'une part patronale (réglée par l'employeur).
En France, le système de retraite repose sur le principe de répartition. Il consiste à payer les retraites complémentaires des retraités actuels, grâce aux cotisations acquittées par les salariés et leurs employeurs.
Les cotisations versées sont calculées en proportion du salaire. La plupart ne prennent en compte que la fraction de salaire qui se situe en dessous au Plafond de la Sécurité sociale (PPS). Elles correspondent à la ligne "sécurité sociale plafonnée" du bulletin de salaire. Par exemple, si vous percevez 5 000 € brut mensuels, le calcul se fait sur la base de 3 864 € (le plafond de la sécurité sociale pour 2024), et non sur 5 000 €.
En tant que salarié, aucune démarche n'est à réaliser pour votre retraite. C'est l'employeur qui verse, chaque mois, les parts patronales et salariales aux organismes de protection sociale.
Dès le premier emploi, l’Assurance retraite, l’organisme qui gère la retraite du régime général, ouvre un compte individuel au salarié. Cela se fait automatiquement : vous n’avez pas de démarche à réaliser. Ce compte va permettre de retracer le parcours professionnel et les rémunérations du salarié pour calculer, plus tard, ses droits à la retraite.
Les cotisations versées permettent de valider des trimestres, l’unité de mesure qui permet de calculer les pensions de retraite. Actuellement, pour avoir une retraite à taux plein, 172 trimestres validés sont nécessaires.
Les cotisations versées pour le régime de base se transforment en trimestres. Celles qui sont versées pour les régimes de retraite complémentaire deviennent des points. Un trimestre est validé quand un revenu de 150 fois le Smic horaire brut est atteint.
Le nombre de trimestres validés ne correspond donc pas forcément au nombre d’heures travaillées. Il est déterminé en fonction du montant du salaire annuel brut, dans la limite de quatre trimestres par an.
À noter : les trimestres assimilés, qui n’ont pas donné lieu à cotisations, correspondent néanmoins à des trimestres validés. Ce sont par exemple les trimestres attribués lors d’une période de chômage, de congé maternité/paternité, d’arrêt maladie, etc.
On l’a vu, les cotisations versées pour le régime de retraite complémentaire se transforment en points. Ces points se cumulent tout au long de votre carrière, en contrepartie des cotisations Agirc-Arrco prélevées sur le salaire.
Pour déterminer le nombre de points attribué chaque année au salarié, le montant des cotisations (salariales et patronales) prélevées sur le salaire est divisé par la valeur d'achat d'un point.
Au moment du départ en retraite, le total des points est multiplié par la valeur du point en vigueur à la date de départ. C’est le nombre total des points acquis qui détermine le montant annuel de la retraite complémentaire.
Sous certaines conditions, il est possible de continuer à cumuler des points Agirc-Arrco. Par exemple : en cas de chômage indemnisé ou d’incapacité de travail (invalidité, maladie, maternité, accident du travail, etc). Les points sont alors attribués sans contrepartie de cotisations.
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