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La forêt, un investissement qui vous veut du bien

Publié le 25 mars 2022
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C’est un placement vert et durable qui bénéficie d’une fiscalité privilégiée et d’un rendement entre 2 et 3 % par an : qui l’eût cru ? Zoom sur un investissement enraciné et engagé.

Pourquoi investir dans une forêt ?

« Investir dans les forêts est particulièrement utile à la société car cela permet de réaliser une gestion durable et bonne pour l'environnement, notamment en favorisant la biodiversité et en limitant l'effet de serre », explique Benoît Généré, responsable Offre et commercialisation des bois au sein de l’Office national des forêts (ONF). Oui, la forêt est un investissement socialement responsable. En France, les forêts abritent des centaines d’espèces d’arbres et d’animaux. Elles forment un puits de carbone qui capte 15 % de nos émissions de CO2 par an et qui contribue naturellement à la régulation et à l’épuration de l’eau. C’est également un placement solide et rentable ! « Les forêts procurent des revenus, avec la vente (raisonnée !) de bois d'œuvre et de bois-énergie au cours du cycle de production », indique Benoît Généré. Les forêts bénéficient d’une fiscalité avantageuse, avec un abattement de 75 % sur l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ainsi que sur les droits de succession, mais aussi une très faible taxe foncière.


  • Quelle surface occupent-elles ? Les forêts représentent 31 % de la surface du territoire français, soit plus de 17 millions d’hectares
  • À qui appartiennent-elles ? 75 % de la forêt française est privée, le reste appartenant aux collectivités (16 %) et à l’État (9 %)
  • Qui les gère ? Ce sont les propriétaires (pour les forêts privées) ou bien l’ONF (pour les forêts publiques).

Concrètement, il faut quel budget pour investir dans une forêt ?

En 2020, le prix moyen de l’hectare s’élevait à 4 280 euros (soit une progression de 2,3 % par rapport à 2019). Mais la fourchette est large : entre 670 euros et 12 750 euros par hectare. Ce qui fait varier le prix ? L’emplacement, la fertilité du sol, sa facilité d’exploitation ou encore les industries présentes autour.

On distingue 3 grands types d’investissement :

  • L’achat de bois et forêts en direct
  • L’achat de parts de groupements fonciers forestiers (GFF)
  • La souscription à un groupement forestier d’investissement (GFI)

« Il vaut mieux investir sur un temps long, entre vingt et trente ans si possible, pour suivre la croissance de la forêt et privilégier les placements collectifs, car ils disposent de forestiers professionnels assurant leur gestion », souligne Benoît Généré.

Les groupements forestiers sont des sociétés civiles chargées de la gestion, de la conservation et de l’amélioration de forêts ou terrains à boiser. Les investisseurs qui ont acheté des parts du groupement en deviennent les associés.

  • Les GFF ont été créés en 1954 « pour favoriser le reboisement, l’amélioration et la conservation des massifs forestiers ». Ce sont des investissements de très long terme et importants, ce qui freine les possibilités de diversification.

 

  • Les GFI ont été créés en 2019 par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et font partie des offres publiques. Le ticket d’entrée est moins cher et le risque est moins élevé qu’avec un GFF, grâce à la diversification des placements.

Le saviez-vous ? La souscription à un GFI est éligible à la catégorie des investissements éthiques et responsables et vous ouvre le droit à une réduction d’impôt de 25 % sur le prix d’acquisition !

 Ce type d'investissement est-il appelé à se développer ?

« Le placement forestier a de l’avenir en raison de son utilité sociétale et environnementale, explique Benoît Généré, mais aussi de la remontée des prix constatée et qui pourrait durer. » En 2019, 20 280 parcelles ont été vendues, dont un grand nombre de petites forêts entre 1 et 10 hectares. « La transition écologique en cours et la croissance des besoins mondiaux en bois s'accompagnent d'une hausse de prix », souligne Benoît Généré. Si les personnes morales privées (agricoles, forestières ou institutionnelles) restent les premiers acquéreurs sur le marché des forêts, de plus en plus de particuliers se tournent vers ce placement qui a du sens et qui leur permet de verdir leur patrimoine, en dehors des marchés financiers.


La filière forêt bois en France