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Plongée dans le bénévolat avec Pascal, moniteur engagé

Publié le 14 décembre 2022
Plongée dans le bénévolat avec Pascal, moniteur engagé
Officier dans l’armée de terre de 1985 à 2022, délégué Bretagne et administrateur à la Carac, Pascal Thévenon est aussi moniteur fédéral de plongée et enseignant pour les plongeurs en situation de handicap. Son témoignage va vous donner envie de vous engager !

Quel est votre parcours ?

Je suis dans ma 44e année au service du ministère des Armées ! J'y suis entré comme enfant de troupe en 1979, avant d'intégrer Saint-Cyr en 1985, puis de servir comme officier. Depuis 2022, j'ai intégré la réserve opérationnelle comme conseiller du général commandant les systèmes d’information et de communication pour les réservistes du pilier « SIC » de l’armée de terre. Pendant ma carrière, j’ai été déployé en France et à l’étranger dans l’armée de terre, mais aussi sur des postes ou des missions interarmées, et interalliées avec l’ONU et l’OTAN.

Et à la Carac ?

Adhérent à la Carac depuis 1997, j’ai été élu délégué pour la Picardie en 2016 puis pour la Bretagne en 2021. En 2018, j’ai été élu au conseil d'administration, et je suis membre du comité des risques.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir moniteur de plongée bénévole ?

Le bénévolat n'a pas commencé avec la plongée ! En fait, il a démarré lorsque j’étais enfant de troupe, peu après avoir passé, un peu par hasard, mon brevet national de secourisme. J’ai alors commencé à donner de mon temps sur certaines activités… et l’engrenage s'est mis en place. J’ai ensuite continué à m’engager sur de multiples activités, principalement au profit de différentes structures sportives et en tant que parent auprès des associations de parents d’élèves. Le bénévolat est un « état d’être », ancré en moi. La plongée a commencé en 2008, alors que j'étais en poste en Polynésie. En rentrant en France, je me suis retrouvé face à un choix : soit m’arrêter car j’avais fait mes plus belles plongées là-bas, soit continuer pour en faire profiter d’autres. J’ai choisi la deuxième option.

Quelles sont vos missions de bénévole ?

Je fais de la formation au profit de tous niveaux, et aussi en apnée, avec une appétence particulière pour les « cas difficiles ». Si on me dit « Pascal, je n’y arrive pas », j’accours ! C’est ce qui m’a naturellement amené à devenir enseignant pour les personnes en situation de handicap, qu’il soit physique, sensoriel ou cognitif. J’apporte aussi mon savoir-faire sur des éléments plus techniques comme pour le contrôle du matériel spécifique (bouteilles de plongée) ou encore l’organisation.

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?

En ce moment, je suis très investi sur le projet « Les bulles de Beaulieu », qui vise à former à la plongée sous-marine des jeunes en situation de handicap, essentiellement à la suite d’un accident ou une maladie. Ce projet est mené avec le centre médical et pédagogique de Rennes Beaulieu, rattaché à la Fondation santé des étudiants de France (FSEF), grâce au soutien de soignants engagés, de plongeurs bénévoles et de sponsors, dont cette année la Carac Bretagne, qui finance des combinaisons spécialement adaptées aux personnes handicapées. Ce programme de formation, qui entre dans sa 6e saison, est maintenant mature. Sur une année scolaire, il propose 3 plongées au centre de rééducation (octobre à décembre), 5 plongées en fosse (janvier à mai), puis une plongée en juin dans la baie de Saint-Malo. L'été dernier, nous avons accompagné un autre établissement de la FSEF qui s'approprie le même projet, en faisant conjointement plonger leurs patients et certains des nôtres à Antibes.

Avez-vous fait une rencontre marquante ?

Elles le sont toutes ! Chaque cas est unique et chaque expérience est une richesse qui nous fait progresser. Faire plonger des personnes handicapées est un moment extraordinaire. Je recommande aux personnes qui le peuvent de s’engager dans une association, le bénévolat est une expérience incroyable !

Découvrez les plongeurs de Beaulieu dans un reportage de France 3 ici !

À Antibes, plongée réussie pour 6 patients.

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